Les Mentawaï
Le nombre actuel (vers l'an 2000) des Mentawai est estimé à 30 000 individus, pour une population totale de 64 000 habitants dans l'archipel


Peuple aux hommes-fleurs
Des sourires et des fleurs...Ce surnom les Mentawaï le doivent à leur snes aîgu de l'esthétisme. Pour les éthnologues, ils seraient à l'origine des premiers tatouages de l'histoire de l'humanité. Des dessins symboliques, à base de pigments naturels et de cendre, sont directement incrustés dans la peau pendant des séances de tatouages longues et douloureuses. Pour les Mentawaï la beauté est une valeur essentielle qui assure e bien-être de l'âme dans le corps. Ce peuple est animiste, pour eux les objets, les animaux et les plantes possèdent une âme susceptible de quitter son enveloppe matérielle , engendrant un déséqulibre, la maladie, voir la mort. Pour éviter que l'âme ne s'échappe, le corps doit être beau et la séduire.
Pour un plus beua sourire, les Mentawaï se taillent les dents en pointe et chauqe jour ils prennent un soin particulier à s'orner de pagnes, fleurs, feuilles, colliers et bracelets.

Peuple de partage
La culture Mentawaï est fondée sur l'harmonie: avec a nature, les esprits, mais surtout entre tous les êtres vivants. Cette harmonie commence dans la maison commune, la uma. Ici, pas de hiérarchie, chauqe décision est prise à l'unanimité. En cas de préblème, toutes les personnes concernées se retrouvent et parlent pendant des heures., des jours, des semaines. Si l'unanimité n'est pas atteinte, la personne rejoint un autre clan dans une nouvelle Uma. Du nouveau-né au veillard, en passant par les chamans, tous sont égaux.
Ce n'est pas parce que le corps est petit que l'esprit l'est aussi. L'esprit est grand. Au quotidien, l'égalitarisme de la société s'illustre de manière saisissante au cour des repas. Le moindre morceau de viande est réparti sur autant de plateaux de familles dans le clan, une part identique pour chauqe membre de la famille, jusqu'au plus jeune pas encore sevré. Après cette répartition parfaitement équitable, la nourriture est dégustée lentement. La part des tout petits sera partagée entre adultes, plus tard,après leur avoir rendu hommage. Pouur les Metnawai les enfants sont sacrés. Dès leur plus jeune âge, ils apprennent le respect, l'harmonie, mais surtout qu'on travaille ensemble. Pas de chef, pas d'ordre...Par mimétisme, les enfants apprennent les gestes ancestraux, et s'imprégnent tout en douceur de ces valeurs animistes et de l'égalitarisme qui sont les fondements de la culture mentawaï.

Quelques paroles du peuple Mentawaï
« Mon père était chamane : un jour, les gens du gouvernement sont venus l’arrêter et l’ont emmené. Pendant plusieurs jours, tout le clan était sous le choc... On ne savait pas ce qui allait lui arriver... En fait, ils lui ont coupé les cheveux qui retiennent le pouvoir des chamanes, et ils ont brûlé toutes ses affaires destinées aux rituels... J’avais 13 ans et jamais je n’oublierai cette humiliation... J’étais très triste pour mon père et en même temps je n’arrivais pas à comprendre... : comment des gens peuvent-ils décider de détruire la vie d’un autre être humain ? »
« J’ai compris qu’aujourd’hui mon fils avait déjà perdu notre mode de vie, et qu’il avait trouvé un autre chemin, une autre religion... Il veut rester en ville... ça me rend triste, mais je ne veux pas le forcer, je ne peux qu’espérer qu’il change d’avis... Si mon fils a du succès dans ses études, et qu’il n’arrive pas à perpétuer la culture mentawaï, alors ça veut dire qu’il se sera perdu... et que ma génération sera la dernière à vivre dans la forêt. Mais s’il réussit à l’université et qu’il revient aider les Mentawaïs... alors, je dirais merci... »
« Avant, nous les Mentawaïs, nous pensions que le monde était petit... Maintenant nous savons qu’il est très grand... Nous savons qu’il y a le progrès... Nous faisons de notre mieux pour protéger notre mode de vie... Je n’ai pas la solution, mais peut-être que pour nous défendre, le reste du monde peut nous aider ? »
« Un jour, un Indonésien nous a donné un billet de banque et nous a dit de nous partager l’argent... et nous, on a déchiré le billet en deux... On ne savait pas comment partager l’argent...
Ce jour-là, j’ai décidé que mes enfants feraient des études et expérimenteraient la vie dans le monde à l’extérieur... pour que cette situation ne se reproduise plus... pour ne plus être spoliés... ridiculisés... pour être capables de défendre notre communauté... »

Peuple de chasseurs
Avant la chasse, les hommes demandent aux esprits de la forêt de leur accorder la chance de ramener un sanglier ou un singe. En même temps, Teoreun (le chamane) va préparer le poison avec des feuilles, des écorces, des racines toxiques puis du piment. Tous ces éléments vont être ensuite rassemblés et pressés (le poison peut tuer un sanglier en moins de 5 mn). Cette fabrication n'est jamais pratiquée devant les enfants car une imitation pourrait être mortelle. Puis Teoreun enduit les flèches avec le poison.
Les hommes s'entraînent avec des flèches sans poison sur une cible à 10 m. Enfin, les hommes partent à la chasse : les animaux sont presque invisibles. Quand les chasseurs voient un animal, ils le tuent et, afin de préserver l'équilibre de leur univers spirituel, les Mentawais remercient l'âme de l'animal qu'ils ont chassé.
Avant la chasse, les hommes demandent aux esprits de la forêt de leur accorder la chance de ramener un sanglier ou un singe. En même temps, Teoreun (le chamane) va préparer le poison avec des feuilles, des écorces, des racines toxiques puis du piment. Tous ces éléments vont être ensuite rassemblés et pressés (le poison peut tuer un sanglier en moins de 5 mn). Cette fabrication n'est jamais pratiquée devant les enfants car une imitation pourrait être mortelle. Puis Teoreun enduit les flèches avec le poison.
Les hommes s'entraînent avec des flèches sans poison sur une cible à 10 m. Enfin, les hommes partent à la chasse : les animaux sont presque invisibles. Quand les chasseurs voient un animal, ils le tuent et, afin de préserver l'équilibre de leur univers spirituel, les Mentawais remercient l'âme de l'animal qu'ils ont chassé.